Le sort de la veuve et de l'orphelin a excit� l'int�r�t des hommes, d�s qu'ils se sont �veill�s � la vie civilis�e. Les l�gislateurs d'Isra�l, d'Ath�nes et de Rome ont proclam� sacr�e et incombant � l'�tat la cause de ces �tres priv�s de leur soutien naturel. L'�glise chr�tienne ne pouvait se d�sint�resser de cette question. N'�tait-elle pas l'h�riti�re de celui qui avait dit: Laissez venir � moi les petits enfants, et qui les avait pr�sent�s en mod�le � ses ...
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Le sort de la veuve et de l'orphelin a excit� l'int�r�t des hommes, d�s qu'ils se sont �veill�s � la vie civilis�e. Les l�gislateurs d'Isra�l, d'Ath�nes et de Rome ont proclam� sacr�e et incombant � l'�tat la cause de ces �tres priv�s de leur soutien naturel. L'�glise chr�tienne ne pouvait se d�sint�resser de cette question. N'�tait-elle pas l'h�riti�re de celui qui avait dit: Laissez venir � moi les petits enfants, et qui les avait pr�sent�s en mod�le � ses disciples comme des �tres innocents, en qui l'image divine n'�tait pas encore ternie par les souffles impurs du monde ? Ne fut-elle pas, � l'origine, une grande soci�t� d'entr'aide ? Mais l'�glise ne se contenta pas de distribuer aux orphelins l'assistance mat�rielle, elle s'occupa de leur �ducation et �tendit sur tous les enfants sa sollicitude morale; elle devint comme la m�re de tous les petits, de tous les faibles et d�sh�rit�s. De l� cette institution des parrains et marraines, qui sont non seulement des garants de la future instruction chr�tienne des nouveau-n�s, mais des assistants donn�s au p�re et � la m�re pour les seconder et, au besoin, les suppl�er dans la protection de leurs enfants. L'�glise, au moyen �ge, continua son r�le de protectrice de la femme et de l'enfant contre les hommes � demi barbares et maint capitulaire de Charlemagne, relatif aux veuves et aux �coliers, s'est inspir� de cette mis�ricorde. De tous les peuples, les Fran�ais sont peut-�tre celui qui a t�moign� le plus de piti� pour l'enfance malheureuse; ce trait de caract�re a frapp� tous les �trangers, qui ont r�sid� quelque temps parmi nous...
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