"... Quelle �tait donc cette marine rivale, assez puissante pour mesurer � Venise sa t�che et son domaine, assez active pour accomplir � elle seule tous les transports qu'elle s'�tait r�serv�s ? On la vit na�tre le jour o� les chevaliers teutoniques, revenus d'Asie � la fin des croisades, reprirent l'oeuvre de Charlemagne au point o� ce grand civilisateur l'avait laiss�e, le jour o�, s'�tablissant sur les bords de la Baltique, l'ordre nouveau s'unit en 1237 aux chevaliers porte-glaives pour faire ...
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"... Quelle �tait donc cette marine rivale, assez puissante pour mesurer � Venise sa t�che et son domaine, assez active pour accomplir � elle seule tous les transports qu'elle s'�tait r�serv�s ? On la vit na�tre le jour o� les chevaliers teutoniques, revenus d'Asie � la fin des croisades, reprirent l'oeuvre de Charlemagne au point o� ce grand civilisateur l'avait laiss�e, le jour o�, s'�tablissant sur les bords de la Baltique, l'ordre nouveau s'unit en 1237 aux chevaliers porte-glaives pour faire reculer pas � pas le monde pa�en. A dater de ce moment, aussi important dans l'histoire de la navigation que dans celle de l'humanit�, la longue p�ninsule, jadis occup�e par les Cimbres, cessa de marquer la limite extr�me o� venaient s'arr�ter les vaisseaux. De vastes territoires avaient �t� mis en culture. On ne tarda pas � en �couler vers les cit�s industrieuses des Flandres les principaux produits: le bl� et les bois de charpente. Ce n'�taient l� que les produits du sol; la mer en gardait d'autres dont nous ferons sans peine appr�cier la richesse..."
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