" Le mar�chal de Saxe racontait les hauts faits de Chevert, dans la grande galerie de Versailles, au milieu d'un groupe d'officiers et de courtisans. Tout � coup un de ses auditeurs l'interrompit en ces termes: Monsieur le mar�chal, la chaleur de vos �loges nous autorise � penser que l'histoire de Chevert ne vous est pas compl�tement connue; vous ignorez, sans doute, que cet officier est le fils du bedeau de la plus modeste �glise de Verdun ? - Vraiment ? s'�cria le h�ros de Fontenoy, Chevert avait toute ...
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" Le mar�chal de Saxe racontait les hauts faits de Chevert, dans la grande galerie de Versailles, au milieu d'un groupe d'officiers et de courtisans. Tout � coup un de ses auditeurs l'interrompit en ces termes: Monsieur le mar�chal, la chaleur de vos �loges nous autorise � penser que l'histoire de Chevert ne vous est pas compl�tement connue; vous ignorez, sans doute, que cet officier est le fils du bedeau de la plus modeste �glise de Verdun ? - Vraiment ? s'�cria le h�ros de Fontenoy, Chevert avait toute mon estime; � partir de ce moment je lui devrai de la v�n�ration. C'est aussi jusqu'� la v�n�ration que je d�sirerais porter les sentiments de cette assembl�e pour le confr�re dont je vais tracer la biographie. Je dirai donc, sans autre pr�ambule, que Jacques Monge, le p�re de l'illustre acad�micien, �tait un marchand ambulant, et que, dans ses courses autour de la ville de Beaune, il ne d�daignait pas d'aiguiser les couteaux, les ciseaux des m�nag�res bourguignonnes."
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