Les montagnes du Caucase sont depuis longtemps enclav�es dans l'empire de Russie sans lui appartenir. Leurs f�roces habitants, s�par�s par le langage et par des int�r�ts divers, forment un grand nombre de petites peuplades, qui ont peu de relations politiques entre elles, mais qui sont toutes anim�es par le m�me amour de l'ind�pendance et du pillage. Une des plus nombreuses et des plus redoutables est celle des Tchetchenges, qui habitent la grande et la petite Kabarda, provinces dont les hautes vall�es s ...
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Les montagnes du Caucase sont depuis longtemps enclav�es dans l'empire de Russie sans lui appartenir. Leurs f�roces habitants, s�par�s par le langage et par des int�r�ts divers, forment un grand nombre de petites peuplades, qui ont peu de relations politiques entre elles, mais qui sont toutes anim�es par le m�me amour de l'ind�pendance et du pillage. Une des plus nombreuses et des plus redoutables est celle des Tchetchenges, qui habitent la grande et la petite Kabarda, provinces dont les hautes vall�es s'�tendent jusqu'aux sommit�s du Caucase. Les boumes en sont beaux, courageux, intelligents, mais voleurs et cruels, et dans un �tat de guerre presque continuel avec les troupes de la ligne. C'est au milieu de ces bordes dangereuses et au centre m�me de cette immense cha�ne de montagnes que la Russie a �tablie un chemin de communication avec ses possessions d'Asie. Des redoutes plac�es de distance en distance, assurent la route jusqu'en G�orgie; mais aucun voyageur n'oserait se hasarder � parcourir seul l'espace qui les s�pare. Deux fois par semaine, un convoi d'infanterie, avec du canon et un parti consid�rable de Cosaques, escorte les voyageurs et les d�p�ches du gouvernement. Une de ces redoutes, situ�e au d�bouch� des montagnes, est devenue une petite bourgade assez peupl�e. Sa situation lui a fait donner le nom de Wladi-Caucase: elle sert de r�sidence au commandant des troupes qui font le p�nible service dont il vient d'�tre parl�...
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