CHAPITRE PREMIER POIGNET-D'ACIER-NICK WHIFFLES -Castors et loutres! voil� un sac qui est tonnerrement lourd, capitaine. Il y a au moins la charge de deux hommes. Tenez, c'est tout au plus si je puis le remuer. Et pourtant Nick Whiffles n'est pas une poule mouill�e, � Dieu, non! Que diable ferez-vous donc de tout cet or-l�? -Soyez sans inqui�tude, mon brave, je trouverai ais�ment son placement, r�pondit le capitaine en souriant. -Ais�ment! ais�ment! mais il y a l� de quoi acheter toutes les femmes de la ...
Read More
CHAPITRE PREMIER POIGNET-D'ACIER-NICK WHIFFLES -Castors et loutres! voil� un sac qui est tonnerrement lourd, capitaine. Il y a au moins la charge de deux hommes. Tenez, c'est tout au plus si je puis le remuer. Et pourtant Nick Whiffles n'est pas une poule mouill�e, � Dieu, non! Que diable ferez-vous donc de tout cet or-l�? -Soyez sans inqui�tude, mon brave, je trouverai ais�ment son placement, r�pondit le capitaine en souriant. -Ais�ment! ais�ment! mais il y a l� de quoi acheter toutes les femmes de la cr�ation, et ce n'est gu�re ce qui vous tente, vous, car jamais on ne vous a vu tourner les yeux sur une squaw. Ce n'est pas comme mon oncle le grand voyageur dans l'Afrique centrale; lui, il aurait fait dix fois le tour du monde pour rencontrer un beau brin de fille. Il en avait toujours comme �a cinq ou six douzaines � ses trousses, oui bien, je le jure, votre serviteur! Et Nick Whiffles, abandonnant un gros sac de cuir de buffle qu'il avait vainement essay� de soulever, plongea sa main dans une blague en peau de vison pendue sur sa poitrine, retira une poign�e de tabac et s'en bourra la bouche. -Vous ne l'avez pas connu mon grand-p�re? demanda-il au bout d'un instant. -Je croyais que vous parliez de votre oncle? -Oncle ou grand-p�re, �a ne fait rien, capitaine. C'�tait un fameux touriste, comme ou dit aujourd'hui. Il avait un fier cheval, allez! Ensemble ils parcoururent la terre, la mer, tout le globe. Est-ce que vous les avez rencontr�s dans vos excursions? -Non, ami Nick, non, r�pliqua le capitaine, riant de la franche bonhomie avec laquelle le trappeur d�bitait ses bourdes. -Alors, c'est un malheur; car vous �tiez fait pour vous entendre avec eux, dit celui-ci d'un ton de regret sinc�re. Voyez-vous, mon parrain �tait aussi fort que vous... Aller � navigation, rechercher Henri-�mile Chevalier, n� le 13 septembre 1828 � Ch�tillon-sur-Seine, mort le 26 ao�t 1879 � Paris, est un homme de lettres fran�ais. Ayant port� les armes, Chevalier dut s'exiler � la suite du coup d'�tat du 2 d�cembre 1851, et s�journa en cette qualit� aux �tats-Unis, o� il a donn� des feuilletons dans le Courrier des �tats-Unis, � Montr�al o� il a �crit dans des journaux d�mocratiques et occup� le poste de biblioth�caire de l'Institut Canadien. Pendant son s�jour en Am�rique, il a publi� un grand nombre de romans �dit�s � Montr�al et plusieurs ouvrages sur la G�ologie am�ricaine. Il a traduit de l'anglais le Foyer canadien, de Knot, publi� l'Art de la beaut� paru sous le nom de Lola Montez, et donn� une nouvelle �dition de l'Histoire du Canada, du fr�re Gabriel Sagard-Th�odat. Il a aussi dirig� la Chasse illustr�e. Ayant accept� l'amnistie en 1860, il �crivit des nouvelles dans des journaux, comme le Pays et L'Opinion nationale, et des s�ries de romans sur les Am�rindiens. Il a pris place au Conseil municipal de Paris et a fini par un enterrement civil.
Read Less