François Huber
François Huber est le fils de Jean Huber, peintre et silhouettiste suisse, célèbre pour ses représentations de Voltaire. Il commence à souffrir à quinze ans des premiers signes d'une maladie qui le rendra complètement aveugle. Il étudie la chimie et la physique à l'académie de Genève, avec Horace Bénédict de Saussure. Son père le mène à Paris consulter le célèbre Théodore Tronchin. Tronchin l'envoie se reposer à Stains, mais le jeune adore la campagne et laboure avec coeur. Avant que ses yeux...See more
François Huber est le fils de Jean Huber, peintre et silhouettiste suisse, célèbre pour ses représentations de Voltaire. Il commence à souffrir à quinze ans des premiers signes d'une maladie qui le rendra complètement aveugle. Il étudie la chimie et la physique à l'académie de Genève, avec Horace Bénédict de Saussure. Son père le mène à Paris consulter le célèbre Théodore Tronchin. Tronchin l'envoie se reposer à Stains, mais le jeune adore la campagne et laboure avec coeur. Avant que ses yeux ne s'éteignent, Huber a croisé du regard Marie-Aimée Lullin, dont le père, qui est extrêmement riche, ne veut pas d'un aveugle comme gendre. Marie-Aimée attendra sa majorité, à vingt-cinq ans, pour épouser François; le mariage est célébré en 1776, à peine 23 jours après l'anniversaire de l'épousée. L'union sera heureuse. C'est grâce à l'aide de sa femme et à celle de son secrétaire, François Burnens, que Huber pourra, malgré sa cécité, mener ses recherches. Il se fait lire les observations de Réaumur sur les abeilles. À l'exemple de Réaumur, il fait construire une ruche vitrée pour les observer. Charles Bonnet l'encourage à publier ses observations, ce qui arrive en 1792. En 1814, paraît une nouvelle édition, considérablement augmentée, avec un second volume, inédit. Il assiste Jean Senebier (1742-1809) dans la rédaction de ses Mémoires sur l'influence de l'air, etc., dans la germination (Genève, 1800). Il fait aussi paraître des Mémoires sur l'origine de la cire, une Lettre à M. Pictet16 sur certains dangers que courent les abeilles et des Nouvelles observations relatives au sphinx Atropos. Il passe les dernières années de sa vie auprès de sa fille, Mme de Molin, à Lausanne et meurt en 1831 à l'âge de 81 ans, aimable et aimant jusqu'à la fin: il est des moments où il est impossible de tenir les bras croisés, c'est lorsqu'en les écartant un peu l'un de l'autre on peut dire à ceux qu'on aime tout ce qu'ils vous ont inspiré d'estime, de tendresse et de reconnaissance. Huber était membre de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève (depuis 1790) et membre correspondant de l'Académie des sciences de France (depuis 1813) See less