Lionel-Edouard Martin est tres precis: c'est le 25 mai 2012, a 8 heures, dans un cafe, que lui vient cette phrase. Toutes les villes se ressemblent, oui, de plaine ou de montagne, construites a l'aplomb du magma qui palpite, profond, dans le coeur de la terre. Alors c'est un martelement de question. Et celui qu'on connait principalement comme poete ouvre (mais c'est oeuvre encore de poete) un charroi violent et dur, qui va les questionner toutes, les villes parcourues, et la langue qui les dit, et les mots qu'on y a mis. ...
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Lionel-Edouard Martin est tres precis: c'est le 25 mai 2012, a 8 heures, dans un cafe, que lui vient cette phrase. Toutes les villes se ressemblent, oui, de plaine ou de montagne, construites a l'aplomb du magma qui palpite, profond, dans le coeur de la terre. Alors c'est un martelement de question. Et celui qu'on connait principalement comme poete ouvre (mais c'est oeuvre encore de poete) un charroi violent et dur, qui va les questionner toutes, les villes parcourues, et la langue qui les dit, et les mots qu'on y a mis. Alors c'est la langue qu'on creuse, et soi-meme - ses tentatives d'ecriture, et le travail meme d'ecrire. Et les visages qui vinrent aupres, et sa langue, la langue d'elle. Un texte foisonnant aussi, ou on traverse les heures, ou on ramasse ce qui traine, les livres, les verres vides et l'Aspirine. Et l'enquete, a mesure qu'elle cherche l'epreuve - ou la chaleur, la secousse et ce qui tremble - du magma tout au fond va elle-meme devenir comme liquide et proche de l'explosion, croiser les morts, avant de retrouver d'autres villes et maisons, et enfances - juste une beaute plus nue de la langue que, nous lecteurs, traverserons comme un roman, un monde d'histoires qui pourraient aussi bien etre les notres. Ajouter que le poete latin Catulle fait partie du voyage, et que la mer sera toujours la vers ou ici on va.
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