Diderot interroge un aveugle-n??? pour savoir quelle id???e ???veille en lui la notion de sym???trie ou encore de beaut???. Il s'av???re que "la beaut??? pour un aveugle n'est qu'un mot, quand elle est s???par???e de l'utilit???". Toutes les r???ponses de l'aveugle paraissent relatives aux seuls sens dont il dispose. Les principales notions de m???taphysique et de morale sont ???galement con???ues par lui d'apr???s son exp???rience sensible. Ainsi, il n'y a ni bien ni mal, mais des gens qui guident les aveugles et d'autres ...
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Diderot interroge un aveugle-n??? pour savoir quelle id???e ???veille en lui la notion de sym???trie ou encore de beaut???. Il s'av???re que "la beaut??? pour un aveugle n'est qu'un mot, quand elle est s???par???e de l'utilit???". Toutes les r???ponses de l'aveugle paraissent relatives aux seuls sens dont il dispose. Les principales notions de m???taphysique et de morale sont ???galement con???ues par lui d'apr???s son exp???rience sensible. Ainsi, il n'y a ni bien ni mal, mais des gens qui guident les aveugles et d'autres qui les volent. Ce dialogue entre un aveugle et un voyant, restitu??? dans la premi???re partie de la Lettre, a donc pour effet d'incliner le lecteur au relativisme. La seconde partie de l'ouvrage est plus subversive encore, puisque Diderot y soutient l'hypoth???se d'un grand d???sordre universel: ce qui est ici normalit??? n'est-il pas ailleurs exception ? L'anomalie d'hier ne peut-elle pas devenir la r???gle de demain ? Diderot, radicalement mat???rialiste, se laisse ainsi aller sur la pente de l'ath???isme et nous entra???ne, jusqu'au vertige, dans le tourbillon de sa r???flexion. Trop loin, sans doute, pour son ???poque: la Lettre para???t en juin 1749; en juillet, l'ouvrage est censur??? et Diderot, emprisonn???.
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